Le clan du Dragon

On sait peu de choses avec certitude à propos du clan du Dragon. Il fut fondé, il y a un millier d'années de cela, par Togashi, le fils du Soleil et de la Lune qui refusa de participer au tournoi devant déterminer qui allait diriger le monde. Son frère Hida vit dans ce refus un acte de lâcheté, mais Hantei, dans sa sagesse, comprit que Togashi ne voulait pas participer à un tournoi dont il savait déjà qu'il ne le remporterait pas. Togashi se retira alors dans les montagnes et fonda un monastère où il demeura des années durant. Ce n'est que lorsque trois Samouraïs, Mirumoto, Kitsuki et Agasha, le rejoignirent dans son temple que le clan du Dragon fut réellement fondé. Tout ce que l'on sait depuis du clan du Dragon n'est que spéculation.

Selon certaines rumeurs, ce clan compterait plusieurs ordres secrets. On reconnaît facilement les membres de l'un d'eux, les Ise zumi, qui se tatouent sur tout le corps des motifs complexes, des symboles et des images. Mais si cette pratique est connue, peu en connaissent les raisons. Les récits qui dépeignent des Ise zumi bondissant au-dessus de chevaux, crachant du feu ou du poison et changent de forme à volonté sont aussi nombreux que divertissants. Les shugenja de ce clan ne sont pas moins mystérieux : ils recourent à des pouvoirs dont aucun autre shugenja ne peut expliquer l'origine et pourtant les shugenja des autres clans tirent de leurs échanges avec ceux du Dragon la conclusion qu'ils ne comprennent pas les principes de base de la magie. Ce clan et ses membres semblent en permanence échapper à toute définition.

Ce clan fut également le premier à enseigner la " technique des deux épées " : l'efficacité de la technique de combat katana / wakizashi des Samouraïs du Dragon est d'ailleurs célèbre. Et si les élèves de l'école Kakita s'en moquent, c'est plus pour préserver l'honneur de leur école que par véritable manque de respect pour cette technique. De tous les Samouraïs, on considère que ce sont ceux du clan du Dragon qui respectent le plus fidèlement les principes de la religion de Rokugan. Ce sont littéralement, des " moines-guerriers ", éduqués autant dans le domaine religieux que dans le domaine martial : leurs bushis sont très entrainés à combattre aux côtés des shugenjas.

Les familles

La Famille Kitsuki : Les très perspicaces Kitsuki servent le Clan du Dragon en qualité de magistrats, rôle qui leur convient au mieux, mais aussi de représentants à la cour. Les Kitsuki ont notamment le chic pour démêler le vrai du faux, atout considérable pour le Clan du Dragon toujours désireux d’affranchir l’Empire de la tromperie et de la duplicité.

La Famille Mirumoto : Les Mirumoto représentent les épaules sur lesquelles reposent les fardeaux du Clan du Dragon. Là où les Togashi recherchent l’illumination, les Mirumoto règnent en quelque sorte sur le Clan en supervisant le quotidien tout en constituant l’armée. Regroupant plus de la moiti de la population du Clan, les Mirumoto sont les Dragon dont on croise le plus souvent le chemin dans l’Empire.

La Famille Tamori : Comptant parmi les familles de shugenja les plus militaristes de l’Empire, les Tamori épousent à bras-le-corps des styles de magie uniques, dont l’alchimie, la forge et un mélange d’arts magiques et martiaux. On redoute beaucoup plus les Tamori que les autres shugenja en raison de leur empressement à user de violence là où d’autres prêtres tourneraient les talons.

L’Ordre de Togashi : Les Togashi, qui constituent davantage un ordre monastique qu’une véritable famille, acceptent tous ceux qui souhaitent les rejoindre, pourvu qu’ils soient capables d’appréhender des préceptes de l’ordre et d’en supporter les épreuves, ce qui réduit sérieusement le nombre d’élus. Depuis des siècles, les moines de cet ordre utilisent le sang divin du Kami du Dragon pour créer des tatouages mystiques qui leur confèrent des pouvoirs surnaturels parfaitement stupéfiants.

Les Ecoles

L’Ecole de Bushi Mirumoto : Célèbre dans tout l’Empire pour ses enseignements uniques, l’Ecole de Bushi Mirumoto est le seul style de combat qui s’appuie sur la technique du Niten, dans laquelle le samurai utilise le katana et le wakizashi en même temps. Ce style évidemment très controversé car il défie ceux dont se servent les autres Clans depuis des siècles, fut pourtant développé en même temps que l’escrime classique. Du reste, la rivalité qui oppose les élèves de l’Ecole de Bushi Mirumoto à celle de l’Ecole de Bushi Kakita, farouches partisans de la philosophie « Une âme, un sabre », de Kakita en personne, reste vive même en temps de paix. Prenant parfois les Dragons pour des sauvages, de nombreux samurai ont eu la désagréable surprise d’être confrontés à des Mirumoto parfaitement calmes et implacables, ce qui leur a bien souvent coûté la victoire sur le champ de bataille.
L’Ecole de Bushi Mirumoto s’attache avant tout aux avantages qu’elle tire du maniement de deux armes en même temps, ce qui lui permet de réduire les malus habituels et d’en accroître encore les bénéfices. Elle augmente ainsi le ND d’Armure du samurai et lui confère des attaques supplémentaires.

L’Ecole de Shugenja Tamori : Nés des centres de la famille Agasha après qu’elle eut rejoint le Clan du Phénix, les Tamori ont hérité des siècles d’études expérimentales menées par leurs prédécesseurs et s’y plongent pleinement. La plus importante de ces disciplines singulières consiste dans l’étude de l’alchimie. Les Tamori maîtrisent le secret auquel on renoncé les Agasha : l’art d’enfermer l’essence d’un sortilège dans un liquide tout spécialement préparé à cet usage, afin de s’en servir ultérieurement. Combiné à l’entraînement martial que reçoivent les shugenja Tamori, inutile de dire que l’enseignement secret de cette famille reste unique dans l’Empire.
La Technique Tamori offre une grande polyvalence dans l’usage des Sorts, d’autant que d’autres peuvent également s’en servir si des préparatifs ont été exécutés dans ce sens. La Technique permet aussi de réduire le temps d’incantation dans certains cas, ce qui rend les Tamori particulièrement meurtriers en cas d’embuscade.

L’Ecole d’Enquêteur Kitsuki : Les méthodes et croyances enseignées à l’Ecole Kitsuki se montrent fort singulières, même pour le Clan du Dragon. Seuls contre tous, les Kitsuki croient dur comme fer en l’importance des preuves, concept que nul en dehors d’eux ne parvient à comprendre. Les sensei de cette curieuse Ecole accordent une grande importance au développement du sens de l’observation au sein de la famille au point que ceux qui en apprennent les Techniques ont une mémoire quasi infaillible, des souvenirs très précis et prêtent une attention surnaturelles aux moindres détails. Peu de choses échappent donc à l’œil vigilant d’un Enquêteur Kitsuki entraîné.
Bien qu’ils soient avant tout les représentants des Dragons à la cour, les Enquêteurs Kitsuki font d’excellents magistrats. Leur force repose en effet sur la collecte de renseignements, qu’ils tirent de leur environnement ou de ceux qui les entourent

L’Ordre Tatoué de Togashi : Les moines de l’Ordre de Togashi, les célèbres ise zumi, se reconnaissent facilement au sein du Clan du Dragon, en raison notamment de leur apparence très exotique. Les moines Togashi épousent une étrange philosophie dont la doctrine inclut d’importants tatouages réalisés au moyen d’encre créée à partir du sang du Kami Togashi. Ces tatouages confèrent des pouvoirs surnaturels phénoménaux que les plus puissants shugenja n’arrivent toujours pas à expliquer. En raison de leur comportement, généralement inhabituel pour des moines, les ise zumi sont craints et respectés par les Rokugani qui ne savent jamais vraiment à quoi s’attendre de la part de ces mystérieux personnages.
Les moines Togashi se spécialisent dans le combat à mains nues et réalisent de véritables prouesses physiques, mais ils disposent aussi d’autres pouvoirs. En règle générale, un tel individu soutient les autres personnages en divers domaines et dispose de pouvoirs uniques.